Friday 23 November 2012

SPORT ET DOPING: une gigantesque hypocrisie

Une fois de plus, avec la récente condamnation de Lance Armstrong et l'annulation de ses sept victoires du Tour de France, nous sommes abreuvés d'articles et de commentaires débordant de bons sentiments, insistant sur la croisade qui doit être menée pour lutter contre le doping. Il s'agirait selon ces articles d'une lutte qui doit être poursuivie sans relâche pour éliminer les quelques brebis galeuses qui déshonorent leur sport et redonner à la pratique sportive sa pureté originelle.

Le summum de cette vertueuse indignation est atteint dans le long article que consacre au sujet le Nouvel Observateur du 15 novembre 2012 sous le titre: "Qui a couvert Lance Armstrong? En France, tant de gens savaient", où le texan est pratiquement assimilé à un chef mafieux digne des pire narcotrafiquants colombiens, régnant par la terreur sur le "milieu" du cyclisme.

Ce parallélisme entre drogue et doping n'est pas anodin: on retrouve dans les deux cas le même moralisme puritain, la même affirmation selon laquelle, le doping étant mauvais pour la santé, il doit être criminalisé, comme l'est la drogue. On retrouve également le même arsenal pénal fortement répressif, le même déploiement de moyens extrêmement coûteux et au bout du compte peu efficaces: de même que la lutte contre les drogues n'a pas fait régresser la consommation et a fait la fortune des narcotrafiquants, de même la lutte contre le dopage n'empêche pas celui-ci d´être plus généralisé que jamais, pour le plus grand profit des réseaux spécialisés dans le trafic (évidemment clandestin, puisque réprimé) de ces substances.

Finalement, dans les deux cas, on retrouve la même démarche profondément antilibérale, dans laquelle l'Etat s'arroge le droit de décider ce qui est bon ou ce qui est mauvais pour les hommes, sans laisser à ceux-ci le droit de prendre leurs responsabilités, de courir leurs risques, y compris celui de ruiner leur santé. On en arrive, dans le cas des sportifs, à des règles proprement hallucinantes et ouvertement attentatoires à la liberté individuelle; savez-vous par exemple qu'un sportif de haut niveau doit toujours être joignable, afin de pouvoir à tout moment pratiquer sur lui des contrôles inopinés? Savez-vous qu'un sportif victime d'un gros rhume ne peut pas se soigner comme tout un chacun, car beaucoup des médicaments que nous consommons dans ces cas-là pourraient donner positif lors d'un contrôle?

Dans les deux cas (consommation de drogue ou doping), il s´agit d'une activité dont l'auteur ne cause de tord qu'à lui-même et non au reste de la société, tandis que la lutte que celle-ci entreprend contre ces consommations a un coût sans commune mesure avec sa faible efficacité.

En outre, si l´on prend le cas du dopage, dans quel contexte se développe-t'il? En réalité, presque exclusivement dans celui du sport de très haut niveau, qui est un sport professionnel, donc en réalité beaucoup plus un SPECTACLE qu´un sport. Dans la société hyperfestive dont parlait Philippe Muray, le sport tel qu'il nous est servi par la télévision, a beaucoup plus à voir avec les jeux du cirque de l'Empire Romain, qu'avec l'idéal humaniste du mens sana in corpore sano. Le public paie pour voir ces sportifs, et il veut en avoir pour son argent; il en veut toujours plus; ça n'intéresse personne de regarder des cyclistes se traîner à 35 à l'heure sur les routes du Tour, ni de voir le vainqueur du 100 m aux Jeux Olympiques l'emporter en 10sec 2/10.

Il y a donc une énorme hypocrisie à voir ensuite ce même public s'indigner lorsqu'il apprend que l'un de ses sportifs favoris (sans doute plus maladroit que les autres) s'est fait prendre avec de l'EPO dans le sang, ou avec quelques seringues dans sa besace. Cet homme, en se dopant, ne faisait qu'exercer sa profession du mieux qu'il le pouvait, en s'efforçant de donner à son public ce que celui-ci attend de lui. Va-t'on contrôler si l'acrobate qui s'élance de son trapèze en haut du chapiteau du cirque, s'est pris une ligne de coke pour oublier ses angoisses? Va t'on contrôler si l'étudiant s'est bourré d'amphétamines pour tenir le coup pendant ses révisions avant l'examen? Ou si l'architecte qui a travaillé 48 heures d'affilée pour rendre son projet avant ladate limite en a fait de même?

De tous temps, les hommes ont utilisé des substances dont ils pensaient, à tord ou à raison, qu'elles allaient augmenter leurs performances, physiques ou mentales. Dans la société hypercompétitive où nous vivons, cette tendance ne peut que se renforcer. Et plus encore dans le monde de ce sport-spectacle, où les intérêts financiers sont énormes, sans parler de l'exacerbation du chauvinisme auquel donnent lieu ces grandes compétitions sportives: voir le décompte des médailles par pays lors des Jeux Olympiques.

Mais, dira-t'on, les résultats sont faussés, et les sportifs honnêtes, qui refusent le doping, ne luttent pas à armes ègales avec les autres! C'est peut-être vrai, encore que l'on puisse se demander s'ils sont très nombreux, les coureurs qui pendant le Tour de France, carburent uniquement à l'eau minérale. Lance Armstrong était sans doute dopé, mais un tocard même dopé ne gagnera jamais sept tours de France.

D'ailleurs, est-on réellement sûr que le doping, consommé de façon rationnelle et contrôlée, soit si dangereux? N'est-ce pas justement la clandestinité, en laissant les sportifs de compétition entre les mains de "sorciers" qui leur administrent des doses de cheval, qui leur fait courir des risques? Ou plutôt qui leur faisaient courir des risques (du temps où Simpson s'écroulait, la bave aux lèvres sur les pentes du Ventoux, avant de décéder quelques heures après), car aujourd'hui, même dans la clandestinité, les sportifs de haut niveau sont entre les mains d'équipes complètes de médecins, soigneurs, diététiciens, qui ont appris à contrôler les doses et éviter de faire courir des risques inutiles à leur poulain.

La dépénalisation du doping entrainerait-elle sa généralisation? Certainement pas. Ce n'est pas parce que le doping ne serait plus clandestin que le sportif amateur, celui qui ne fait du sport que pour son plaisir et pour se sentir bien dans son corps, se mettrait brusquement à en consommer. Il continuera à ne toucher, comme c'est le cas actuellement, que le sportif professionnel, celui qui vit de cette activité.

Laissons donc chacun d'eux déterminer, sous sa responsabilité, les risques qu'il est disposé à courir. Arrêtons cette gigantesque hypocrisie qui consiste à condamner, quand il se fait prendre, le sportif que nous célébrons comme un héros quand il nous donne le spectacle et la part de rève que nous attendons de lui.


Tuesday 23 October 2012

Las FARC: ¿Cuantos votos?

Se cuenta que cuando a Hitler sus generales le llamaban la atención sobre el peligro de tener malas relaciones con el Vaticano, él les preguntaba con tono irónico: "el Vaticano: ¿Cuantas divisiones?".

Se podría parafrasear la frase de Hitler para preguntar: "Las FARC: ¿Cuantos votos?". Es en todo caso lo que deberíamos preguntarnos en el momento en que ellas pretenden ampliar de manera desmesurada la agenda de negociaciones en Oslo.

No entiendo como algunos (muchos, si se mira las columnas de opinión) pueden afirmar que si queremos negociar con las FARC, tenemos que estar dispuestos a hacer concesiones en numerosos aspectos: no solo la política de desarrollo agrario (lo cual ya fue aceptado por Santos), sino también la política minera, energética, del medio ambiente, fiscal, la estructura de las instituciones, y finalmente, el mismo modelo de desarrollo económico. En una columna de opinión, Daniel Samper establecía una lista alucinante de temas que deberían integrar la negociación, y muy lógicamente advertía, palabra mas, palabra menos: "la paz va a ser costosa, el sector privado debe estar preparado a pagar".

La primera observacion que podemos hacer es que, si nos lanzamos en esta vía, volvemos a cometer las equivocaciones del Caguan: quedaremos estancados en una negociación interminable, de varios años, sin ningún resultado.

Pero sobre todo, la pregunta de fondo es: ¿en nombre de que el gobierno legítimamente elegido por el pueblo colombiano, con su programa de gobierno, debería negociar dicho programa con una entidad, las FARC, que no dispone de ninguna legitimidad democrática? Uno puede estar de acuerdo o disentir de las políticas que lleva el gobierno actual; uno puede considerar que el país necesita una reforma agraria radical, y que la política diseñada por nuestro ministro de agricultura, Juan Camilo Restrepo, no va bastante lejos; uno puede considerar que el modelo económico actual, acusado de "neo liberalismo", es el principal responsable de las desigualdades y de la miseria... Todas las opiniones son respetables, a condición de que se presenten y defiendan en el marco de un debate democrático.   

Hasta ahora, las FARC no han cumplido con esta condición. Mas adelante, si logran convertirse en un partido político legal y respetable, si terminan por renunciar a la "combinación de todas las formas de lucha", podrán presentar y defender sus tesis en el debate electoral, y veremos si son mayoritarias en el país (lo que parece dudoso, si se considera el poco éxito de las tesis presentadas por el Polo Democrático).

Pero por el momento, las FARC no tienen ninguna legitimidad para negociar otra cosa que las condiciones de su desmovilizacion, de su reinserción y de su eventual transformación en un partido político legal. Lo que de por si ya incluye temas bastante difíciles de resolver, particularmente el tratamiento judicial que se les debe reservar a los miembros de las FARC acusados de crímenes atroces: no se ve bien en nombre de que se debería reservar a los crímenes cometidos por las FARC un tratamiento mas favorable que a los de los paramilitares. Oímos bastante en el pasado que la ley de Justicia y Paz adoptada para permitir la reinsercion de los paramilitares era una ley demasiado indulgente, con la cual no se iba a lograr ni la justicia ni la paz: lo paradójico es que son los mismos que hace algunos años atacaban esa ley, y que ahora  piden que los miembros de las FARC responsables de crímenes atroces no vayan a pasar "ni un solo día en la cárcel".  

Todas estas dudas sobre los temas que se van a abordar en la negociación, y sobre la actitud que va a adoptar el gobierno frente a las reivindicaciones de las FARC, me llevan a preguntarme nuevamente como es posible que en un estado democrático, y con la importancia fundamental que reviste esta negociación para el país, no se haya abierto un gran debate político para decidir que es lo que se puede negociar y lo que no se puede, hasta donde puede ir el gobierno en sus concesiones, y en definitiva, que es lo que la sociedad colombiana está dispuesta a ceder para llegar a un acuerdo. Si nos referimos al ejemplo español, siempre existió una política de Estado, fruto de un consenso entre el PSOE y el PP, sobre la posibilidad de una negociación con la ETA. En cambio, en Colombia, tenemos que atenernos a lo que decida el presidente Santos, y confiar en que va a negociar pensando unicamente en el interés general y no en sus intereses electorales.

No pido que las negociaciones sean públicas (el ejemplo del Caguan nos muestra lo nefasto de un proceso de paz en estas condiciones), sino que por lo menos el pueblo colombiano sepa lo que se va a negociar, y tenga la posibilidad de expresar su acuerdo sobre las concesiones que el gobierno podría aceptar. 

Sunday 21 October 2012

Matrimonio y adopción en parejas homosexuales (II)

Pensaba haberme expresado suficientemente sobre el tema, sin embargo la publicación esta semana por la revista Le Point de una excelente entrevista de Pierre Lévy-Soussan, pedo psiquiatra y psicoanalista francés especialista de los temas de la adopción, me lleva a agregar algunos comentarios complementarios.

Lévy-Soussan tiene toda la razón en afirmar que el problema no es la educación de un niño por una pareja homosexual, sino LA FILIACIÓN, o sea el hecho de inventar una ficción tan extravagante como monstruosa de un niño nacido de dos personas de mismo sexo.

La adopcion por una pareja heterosexual también es una ficción, ya que en el nuevo registro civil de nacimiento, se indica que el niño es hijo de Fulano y Fulana, cuando a nivel biológico no lo es; sin embargo, se trata de una ficción PLAUSIBLE, muy distinta de la que se crearía con la adopción por parejas homosexuales.

Uno de los argumentos esgrimidos por la comunidad gay para exigir la legalización de la adopción por parejas homosexuales, es que en la realidad este tipo de familias ya existe, pero la ausencia de reconocimiento legal dejaría a los niños que viven en ellas en el limbo jurídico.

Es verdad que estas familias ya existen, son cada vez mas numerosas, y como lo dije en mi articulo anterior, nada permite decir actualmente que los niños criados en estas familias sean menos felices o presenten mas problemas que los que se educan en familias heterosexuales. Pero es importante anotar que estos niños saben perfectamente quien es su padre o su madre, y no se les ocurre decir que tienen dos padres o dos madres. En un articulo reciente publicado por Le Monde en el cual se presentaba testimonios de varios jóvenes educados en estas condiciones, todos hablaban de "mi madre y su compañera, mi padre y su amigo", y no de "mis dos madres, mis dos padres".

Como ya lo escribí, no se trata de impedir que jóvenes puedan ser educados en el seno de hogares homosexuales, si las circunstancias de la vida hacen que uno de los miembros de la pareja ya tiene hijos, o llega a ser padre o madre posteriormente al inicio de la unión homosexual. Lo único que no se puede aceptar, porque va en contra de las leyes mas básicas de la naturaleza, es que un  niño pueda figurar en su estado civil como nacido de "Fulano y Fulano".

Entonces, dirán algunos, ¿como resolver la situación de estos niños que viven de hecho en parejas homosexuales? De manera muy sencilla: de igual manera que yo proponía la creación de un marco jurídico para parejas homosexuales, que no se llamaría "matrimonio" (la palabra "matrimonio" queda reservada a la unión de un hombre y una mujer), se podría incluir en esta legislación, para el miembro de la pareja que no es el padre (o la madre) del  niño, la posibilidad de ejercer algunos de los atributos de la paternidad: posibilidad de transmitir su patrimonio, posibilidad de sustituirse al padre en caso de ausencia transitoria o incluso definitiva de éste, ejercicio de patria potestad...

Lo único que no se debe hacer es crear esta "quimera" en la cual algunos seres humanos serian considerados como nacidos de dos progenitores de mismo sexo.

Friday 28 September 2012

La versatilidad de la opinion publica?

Lo que podría sorprender a primera vista el observador externo es la inmensa versatilidad de la opinión publica en Colombia. Desde el día en que Juan Manuel Santos confirmo la próxima apertura de negociaciones con las FARC, la prensa esta inundada de comentarios elogiosos, en los cuales las personalidades mas diversas, del mundo político pero también de los negocios y de la sociedad civil  expresan su apoyo al presidente en su intento para buscar la paz. Su nivel de popularidad ha conocido un salto favorable bastante espectacular en los sondeos, y él que realiza una revista de prensa puede tener la ilusión de una nación unánime reunida alrededor de su presidente.

Esto es aun mas sorprendente cuando uno se acuerda que hace un poco mas de dos años, antes de la elección de Santos, los mismos sondeos mostraban una opinión publica reunida detrás de Uribe, en un repudio casi unánime de las FARC, considerando los que sugerían una posibilidad de negociación como unos derrotistas, malos colombianos, amigos de la guerrilla.

Sin embargo, si se mira mas detenidamente los sondeos, uno se puede dar cuenta que el "país real"  no es tan cándido, y no traga entero el cuento de la paz a la vuelta del camino.

A la pregunta: "?Esta  a favor del proceso de paz que se acaba de iniciar?", una inmensa mayoría responde de manera positiva. Y ?Que mas se podía esperar?  Claro que todo el mundo esta a favor de la paz; todo el mundo esta cansado de mas de 50 años, cuya absurdidad se esta volviendo cada vez mas evidente.

Pero cuando se comienza a profundizar, y a mirar en que condiciones los colombianos están dispuestos en llegar a la paz, las cosas son muy distintas.

Una cantidad de columnas de opinión,  proveniente de los "políticamente correctos" (o sea los que se consideran de izquierda), ha expresado la idea según la cual "la paz va a ser costosa": a la sociedad colombiana, le va a tocar "meterse la mano al dril"; un articulo reciente de la revista SEMANA indicaba que la paz no llevara ninguna reducción del gasto militar (lo que efectivamente parece probable"), pero que en cambio conllevara una serie importante de gastos, primero para permitir la reinsercion de los guerrilleros desmovilizados (lo que parece indispensable), y segundo para acceder a algunas de las reivindicaciones mas prioritarias de las FARC (lo que a mi me parece mucho menos legitimo)..

Frente a esta idea, las reacciones de la sociedad civil son mucho mas dudosas, lo que muestra que la opinión publica no esta dispuesta en tragar entero el cuento de la paz a cualquier costo.

- El sector empresarial, el cual ya ha tenido que aportar para el esfuerzo de guerra que significo la política de Uribe, no esta dispuesto a aportar mas para las políticas de paz.
- La mayoría de la opinión publica no cree en la sinceridad de las FARC, y no acepta el cuento según el cual "no tienen una sola persona secuestrada" y "no tienen nada que ver con el narcotrafico".

Esto demuestra que el pueblo colombiano no es tan cándido como algunos podrían  pensarlo, y no sigue con o)jos cerrados lo que expresa la inteligentzia de los medios de comunicación.

También demuestra algo que me parece fundamental: el gobierno no puede negociar de manera opaca, sin que nadie sepa lo que esta dispuesto a ceder. Debe existir un consenso por parte de la sociedad colombiana para saber lo que es negociable y lo que no lo es. Este trabajo no se ha hecho, y el gobierno va a llegar a la mesa de negociaciones sin ningún mandato democrático;  negociara en función de sus intereses propios, particularmente electorales (un fracaso de la negociación seria un desastre para las ambiciones de reelección de Santos).

Esta ausencia de transparencia en las condiciones de lo que se va a negociar me parece inadmisibles en un país que se  pretende democrático. Que mandato tiene el gobierno para negociar con las FARC puntos tan fundamentales como el modelo de desarrollo agrario, la explotación de los recursos mineros, la política anti droga, o de manera mas amplia el modelo de desarrollo económico (neo liberal, socialdemócrata, dirigista)  del país?

Wednesday 29 August 2012

Nuevo proceso de paz en Colombia?

Hace dos noches, el presidente Juan Manuel Santos confirmó publicamente lo que se rumoreaba desde hace varios días: la apertura de "conversaciones exploratorias" con las FARC.

Muchos colombianos se han quedado muy ardidos por el recuerdo de las conversaciones del Caguan entre el gobierno Pastrana y las FARC entre 1998 y 2002, en las cuales las fuerzas armadas colombianas tuvieron que evacuar un territorio selvático de más de 42.000 km2, permitiendo la consolidación de esta guerrilla; por lo tanto, miran con  gran desconfianza estos acercamientos. Para tratar de aquietar esta desconfianza, el único compromiso concreto que anunció Santos en su declaración fue que "se mantendrán las operaciones y la presencia militar sobre cada centímetro del territorio nacional”. Esto significa: no habrá zono de despegue. De otra manera, la opinión pública no lo hubiera aceptado.

Para comenzar, una evidencia: la relación de fuerza actual entre las dos partes es totalmente diferente a la de 1998: entoncés, el ejercito colombiano estaba desmoralizado y retrocedía en todas sus frentes: tenía más de 500 hombres prisioneros de las FARC, las cuales no dudaban en concentrar sus tropas para atacar bases militares; entre civiles y militares, la guerrilla mantenía más de 3000 personas como rehenes; su objetivo proclamado de derrocar el gobierno y tomar el poder ya parecía alcanzable. Finalmente, una situación en la cual las FARC no tenían ninguna motivación real para buscar la paz, en un momento en que la victoria les parecía al alcance de la mano.

Hoy, en 2012, y después de 8 años de acción exitosa del gobierno uribista, la situación es radicalmente distinta: las FARC han sido arrinconadas en las zonas más selváticas y poco pobladas, las mismas que ocupaban hace 20 o 30 años; varios de sus principales jefes han muerto en operaciones realizadas por el ejército; sus efectivos han disminuido de más de la mitad; su control de porciones del territorio está en fuerte retroceso, y ni el más fanático o ciego de los lideres de la guerrilla puede todavía albergar la esperanza de una toma del poder. Mientrás en 1998, el tiempo jugaba a su favor, hoy en día juega en su contra.

Sin embargo, este franco retroceso de la guerrilla no permite apostar por un pronto final del conflicto, por dos motivos: primero, es una guerrilla que todavía es rica, y lo seguira siendo mientras siga controlando una parte importante del dinero de la droga; segundo, se beneficia de la complicidad y del apoyo de los gobiernos de los dos países vecinos, Venezuela y Ecuador, lo que le permite refugiarse en sus territorios cuando la presión del ejercito colombiano es demasiado fuerte. La guerrilla no está vencida y conserva una capacidad de provocar daños, como lo demuestra la reciente ola de atentados contra las infraestructuras del país.

Por lo tanto, las premisas en que se apoya el presidente Santos para tomar esta inicitiva de diálogo parecen acertadas: de una lado las FARC pueden tener esta vez una motivación sincera a negociar, teniendo en cuenta la relación de fuerza desfavorable para ellas; y del otro lado está el hecho que, si no se negocia, pueden seguir resistiendo durante todavía numerosos años, obligando el gobierno a mantener un esfuerzo militar muy costoso para el desarrollo del país.

Todo el problema  es de saber que se va a negociar, y en que condiciones.

Santos, desde su elección, había fijado una serie de condiciones previas a cualquier  negociación, entre las cuales figuraban la devolución de todos los rehenes y el compromiso de abandonar el secuestro,  y el final de los atentados terroristas. No se le puede reprochar a Santos de no haber pactado estas condiciones, ya que formalmente las negociaciones no han comenzado. Pero me parece que la primera etapa de dichas negociaciones, cuando se abran en un mes, probablemente en Noruega, será fijar la aceptación por las FARC de estas dos condiciones como punto previo antes de adelantar cualquier otra negociación. Solo esta aceptación por las FARC (y su cumplimiento) podrá dar una garantía de que su deseo de llegar a un acuerdo es sincero.

Algunos piensan que la proclamación de un cese al fuego debería ser también una condición previa a cualquier negociación. Sería probablemente deseable, sin embargo la experiencia muestra que este tipo de cese al fuego antes de llegar a cualquier principio de acuerdo es muy fragil, y que además da oportunidades a los que desean el fracaso del diálogo para realizar acciones provocadoras incontrolables, ataques, atentados etc., cuyo objetivo es justamente el de llevar a la ruptura del diálogo al acusar a la otra parte de haber violado el cese al fuego.

Pero de mi punto de vista, lo más importante es el contenido mismo de la negociación, una vez se haya llegado a un pre-acuerdo sobre las condiciones previas (devolución de los rehenes, final de los secuestros y de los atentados terroristas).

Ya se lee, bajo la pluma de numerosos periodistas, o se oye en las declaraciones de algunos políticos, que esta negociación deberá incluir a la sociedad civil o al "movimiento social", y se habla de un orden del día amplio, incluyendo reforma agraria, política de desarrollo rural, participación política etc. Me parece que esto sería reproducir el gran "show" del Caguan, y sería la mejor manera de hundir estas negociaciones en las arenas movedizas de la cháchara inutil y de la demagogía.

Y sobre todo, me parece que el problema principal es el siguiente: ¿Cual es la legitimidad de las FARC para que se vaya a negociar estos puntos? O hablando como Hitler cuando preguntaba: "El Vaticano, ¿Cuantas divisiones?", uno puede preguntar: las FARC: ¿Cuantos votos?

En un regimen democrático, solo el apoyo popular, manifestado a través del voto, da a una agrupación  la legitimidad para imponer una política. Y hasta que se demuestre lo contrario, las FARC no parecen beneficiarse de este apoyo popular. Quizas algún día lo tenga, si logra transformarse en partido político legal, competir en elecciones libres con los demás partidos, y hacer triunfar sus tesis y su programa. Pero por el momento, no es sino un grupo ilegal que, a través de sus acciones terroristas, secuestros, boleteo etc., ha logrado enajenarse cualquier tipo de apoyo popular.

Por lo tanto, el orden del día de la negociación debe ser muy corto, y limitarse a contemplar las condiciones de desmovilización de las FARC (no hablemos de "rendición", como lo propone Uribe, ya que como lo hemos visto, no están vencidas), de su reintegración a la vida civil, de por sí muy delicada, si queremos evitar que gran parte de sus miembros se conviertan en BACRIM, de las garantías que se les puede ofrecer para que no vuelva a pasar lo que ocurrió con la Unión Patriótica, y de la posibilidad para ellas de convertirse en partido político legal, como lo hizo el M19 en 1989.

Esto es probablemente muy alejado de las expectativas de la dirigencia de las FARC y de sus simpatizantes; muchos de ellos podrán considerar que no han luchado durante 50 años para tan bajo resultado; pero lo peor sería querer llegar a un acuerdo a cualquier costo. Si las FARC se niegan a negociar sobre un orden del día limitado a estos puntos, esto demostrará sencillamente que "el fruto todavía no está maduro", y que este intento de negociación era prematuro.

Para terminar, queda el punto, quizas el más delicado de todos, del tratamiento judicial de los miembros de las FARC autores de crímenes graves. Hace algunos años (por ejemplo en la época de las negociaciones con el M19), esto se resolvía ccn una buena amnistia general, un "borrón y cuenta nueva"; hoy esto ya no es posible, por los compromisos internacionales de Colombia y su adhesión a las reglas de la Corte Penal Internacional. Y además semejante paz, obtenida sin tener en cuenta las victimas, no podrá ser una paz duradera.

Teoricamente, el marco jurídico diseñado con la Ley "Justicia y Paz", debería aplicarse; nunca se ha dicho que fuera reservado a los paramilitares, tiene en principio vocación para aplicarse a los miembros de cualquier grupo ilegal que se desmovilicen. ¿Será que los que consideraban esta ley demasiado indulgente para los paramilitares, la van a considerar como demasiado dura para los farcianos? Y sobre todo, ¿será que los principales responsables de los crímenes de las FARC van a aceptar "confesar todos sus crimenes", devolver los bienes adquiridos ilegalmente y por la violencia, y pasar hasta 8 años en la carcel? Esto parece francamente improbable.

Lo que además parece bastante criticable en el proceso de paz que se inicia, es que en ningún momento se haya debatido publicamente, como corresponde en una democracia, entre los principales partidos, para definir previamente a la apertura de una negociación, de manera clara (comosehizo por ejemplo en España para negociar con la ETA), cuales son los puntos negociables, hasta donde, y cuales los que no lo son. Esto alimenta la desconfianza de grandes sectores de la opinión pública, y hace que este nuevo proceso vaya arrancando sobre bases muy débiles.




Monday 27 August 2012

Matrimonio y adopción en parejas homosexuales



Lo insoportable, apenas se habla de matrimonio y adopción en parejas homosexuales, es que uno tiene que estar o totalmente a favor, o totalmente en contra. Si estas a favor, todo esta perfecto: tu eres un hombre de progreso, un hombre abierto, tolerante, que acepta las diferencias, y obviamente, en conclusión, un hombre de izquierda (puesto que solo la izquierda es moral).
Si en cambio, expresas cualquier tipo de reservas, te preguntas si se puede dar el mismo nombre (matrimonio) a la unión entre un hombre y una mujer y a la unión entre dos personas de mismo sexo, si cuestionas el hecho que un niño puedas tener dos papás o dos mamás, inmediatamente te califican como un  homófobo irrecuperable, un representante de la caverna, un defensor de los valores más anticuados de la religión católica, y por lo tanto un conservador medio fascistoide.
Existe sobre esta materia un verdadero terrorismo ideológico, cuya consecuencia es que un debate abierto y desapasionado se vuelve prácticamente imposible, y que muchas personas que sienten reticencias respecto al matrimonio gay y la adopción por parejas homosexuales prefieren callarse para evitar quedar expuestos en la picota pública. Leía recientemente que el cardenal de Paris invitó a los fieles a rezar para que “los niños y los jóvenes dejen de ser los objetos de los deseos y de los conflictos de los adultos para beneficiarse plenamente del amor de un padre y de una madre”, en un momento en que el gobierno francés se prepara a presentar un proyecto de ley legalizando el matrimonio gay. Esta simple afirmación, tan anodina y conforme a lo que ha sido desde hace siglos el modelo de una familia “normal” fue suficiente para desatar contra él y contra el conjunto de la Iglesia católica el furor de la “izquierda moral”, acusándole de una intromisión insoportable y retrógrada de la Iglesia en los asuntos del poder político.
Por eso, como preliminar, me parece importante aclarar que no tengo nada en contra de los gays, no siento ningún odio ni repulsión respecto a ellos;  me parece que su preferencia sexual hace parte de su vida personal, y que por lo tanto se debe respetar en nombre de la libertad individual. Personalmente tengo amigos gays y me siento a gusto con ellos. Si mañana uno de mis hijos fuera a anunciarme que se ha vuelto gay, no digo que eso me alegraría, pero lo aceptaría como su decisión personal, y eso no cambiaría nada al amor que le tengo.
La primera pregunta que me hago respecto al matrimonio gay es. ¿Porque los movimientos gays insisten tanto en el matrimonio, en un momento en que, en la mayor parte del mundo, dicha institución está en franco retroceso, y un número creciente de jóvenes vive en unión libre, considerando el matrimonio como una figura anticuada y sin sentido, a la hora de la liberación sexual? ¿Por qué este deseo de los homosexuales de remedar lo que hacen las parejas heterosexuales, en lugar de tratar de inventar otra cosa? Francamente, la representación del matrimonio de dos lesbianas que apareció recientemente en la prensa, en la cual ambas aparecen con velo, vestido blanco, flores blancas… me parece bastante ridícula.
Lo que se debe entender es que en realidad el tema del matrimonio gay y el tema de la adopción por gays están estrechamente relacionados. Para la comunidad homosexual, la principal ventaja de permitir el matrimonio gay es la de facilitar a estas parejas la posibilidad de adoptar.
Y en este sentido, tienen razón. Para entenderlo, hay que irse a la raíz antropológica de la institución del matrimonio,  lo que explica que en todas las sociedades humanas, desde los grupos tribales más atrasados hasta nuestras sociedades modernas, los hombres han sentido la necesidad de crear la institución del matrimonio.
En su esencia, el matrimonio es la unión de un hombre y una mujer con el ánimo de procrear: esto no significa que las parejas que no tienen hijos no son verdaderos matrimonios; pero lo que hace del matrimonio una institución RESERVADA a la unión de un hombre y una mujer, es el hecho que, según las leyes de la naturaleza, ésta y solo esta unión permite “fabricar” hijos.
Es la razón por la cual, en todas las culturas, se ha sentido la necesidad de organizar un marco institucional, incluyendo una cierta solemnidad, para aportar ciertas garantías a este acto tan fundamental para la especie humana: el de reproducirse, de transmitir la vida y de permitir la perpetuación de la especie.
Para que sirve el matrimonio?
-          ante todo para afirmar ante los demás que los hijos nacidos dentro de este matrimonio son realmente los hijos de este señor y de esta señora que han decidido unirse en el matrimonio
-          por lo tanto, los hijos de este matrimonio pueden llevar el nombre de sus padres, lo que permite garantizar la continuidad de este nombre, de esta familia, o como decían los romanos, de esta gens.
-          Y, último punto, la institución del matrimonio permite organizar la transmisión del patrimonio, material y espiritual, de esta familia.
Por lo tanto, la noción de matrimonio es inseparable de las nociones de filiación, de transmisión y de perpetuación. Y esto, lo ha entendido muy bien la comunidad homosexual: finalmente, para ellos, la cuestión del matrimonio en sí es relativamente segundaria, lo que es importante es la posibilidad, a través del matrimonio, de crear un nuevo tipo de familia que pueda perpetuarse de generación en generación a través de la unión de dos seres de mismo sexo.
A partir de estas consideraciones, puedo ahora explicarte cual es mi posición respecto al matrimonio y a la adopción por parejas de homosexuales, con el debido respeto al cual ellos tienen derecho respecto a sus preferencias sexuales.
Respecto al matrimonio: entiendo muy bien su deseo de organizar las condiciones jurídicas de una unión estable en su pareja; esto incluye aspectos fiscales, bien conocidos; aspectos patrimoniales (dar la posibilidad a cada miembro de la pareja de transmitir sus bienes al sobreviviente, o a los hijos del sobreviviente, si los hay; posibilidad para el sobreviviente de seguir recibiendo la pensión de jubilación de su ex cónyuge); existencia entre los dos miembros de la pareja de una comunidad de bienes, la cual tendrá que disolverse y repartir según reglas claras si esta unión se termina etc.
De manera evidente, estas uniones estables existen, y se requiere un estatuto jurídico para organizarlas, protegerlas, y evitar por ejemplo que el sobreviviente termine en la calle, expulsado de la casa en la cual vivió durante 20 o más años con su compañero, porque solo los miembros de la familia biológica tienen derecho de heredar del muerto.
Estoy por lo tanto totalmente a favor de que se establezca un estatuto jurídico específico para las parejas homosexuales, que permita organizar todos estos aspectos patrimoniales, fiscales etc.
Que se le de  a este estatuto el nombre que quieran, excepto el nombre de MATRIMONIO, ya que la unión entre homosexuales no tiene y no puede tener como vocación la de tener hijos y de transmitir un nombre y un patrimonio a estos hijos.
Por naturaleza, y por ser la única que permite engendrar hijos, solo la unión de un hombre y de una mujer puede llamarse matrimonio. La unión de dos gays es otra cosa, perfectamente respetable, pero que por naturaleza no es un matrimonio.
Me podrán decir que estoy jugando sobre las palabras; pero me parece fundamental mantener esta distinción de vocabulario.
La mejor prueba de lo que digo, es que justamente la comunidad homosexual rechaza esta distinción. Uno podría esperar que, si el legislador organiza para ellos un estatuto jurídico que permita resolver los problemas patrimoniales existentes dentro de su pareja, ellos podrían sentirse satisfechos, y no insistir tanto en que este estatuto se llame “matrimonio”.  Si insisten tanto, es porque en su imaginario, y en el de todas las sociedades, solo el matrimonio tiene como vocación principal la perpetuación de la especie y la transmisión a los hijos nacidos o adoptados de esta unión.
Esto me lleva por lo tanto a hablar del segundo aspecto de la reivindicación gay: la de la posibilidad de adoptar.
Efectivamente, si uno acepta que la unión entre dos homosexuales se llame matrimonio, sería una discriminación insoportable decidir que algunos matrimonios (los heterosexuales) pueden adoptar, y otros (los homosexuales) no lo pueden.
Otro argumento que esgrimen los partidarios de la adopción por parejas gays es que los homosexuales pueden ser tan buenos padres y madres como los heterosexuales, que hay niños nacidos en parejas heterosexuales que son victimas de abusos, y al contrario niños criados por parejas homosexuales que viven perfectamente felices. Nadie lo está negando, y creo que hay que rechazar este a priori que pueden tener algunas personas, según el cual todo homosexual que quiere adoptar es un pedófilo en potencia. El instinto paternal y maternal está igualmente difundido entre los heterosexuales y los homosexuales.
Sin embargo, siempre nos chocamos a la misma realidad obstinada: hasta el día, que espero lejano, en que los científicos comenzarán a producir seres humanos por clonación, la única manera que han encontrado los seres humanos para reproducirse es a través de la unión de un hombre y una mujer. No importa si esta procreación se hace por las vías naturales o por métodos de procreación asistida, siempre existe a la raíz de una nueva vida un hombre y una mujer.
La consecuencia de este hecho irrefutable, es que normalmente son este hombre y esta mujer los que van a realizar la crianza de este niño. Obviamente, existen numerosos casos en los cuales esto no es posible, por numerosos motivos: porque el padre o la madre, o ambos, están muertos; porque ellos no pueden, o no quieren, ocuparse del niño etc. Es la razón por la cual todas las sociedades humanas han creado sistemas de sustitución a esta paternidad natural: en algunas sociedades, como las nuestras, va a ser la adopción; en otras, como en África y en muchas culturas tradicionales, será la familia extendida la que se hará naturalmente cargo del niño. También es la razón por la cual, en los casos cada vez más numerosos en los cuales el padre y la madre están separados, siempre se tratará de mantener el contacto entre el niño y sus dos progenitores.
Pero estas excepciones no impiden que un niño tiene siempre un padre y una madre, y que es una verdadera monstruosidad antropológica la de querer inventar familias en las cuales el niño va a tener dos papás o dos mamás. Para su educación, para su identificación como hombre o mujer, el niño necesita en sus años de formación una presencia masculina y una presencia femenina. La constitución, de manera voluntaria y deliberada, por une reforma legal, de familias en los cuales el niño no tiene la posibilidad de diferenciar de manera clara la figura masculina del padre y la figura femenina de la madre, con las características propias de cada uno de los sexo, me parece un proyecto diseñado exclusivamente en beneficio del deseo de paternidad de las parejas homosexuales, sin preocuparse del interés del niño.
Esto no significa que, en algunos casos individuales, y siempre en el interés del niño, no se pueda admitir adopciones por homosexuales; pienso en casos en los cuales un homosexual, hombre o mujer, ya tiene hijos, y en que el ex cónyuge con el cual procreó estos hijos está totalmente ausente: en estos casos, no me chocaría que el (la) compañero(a) con el cual vive el padre o la madre homosexual, y con quien comparte la educación de sus hijos, pueda adoptarlos y por lo tanto transmitirles su patrimonio después de su muerte. De misma manera, en los países donde existe la posibilidad para un(a) soltero(a) de adoptar un niño, es muy probable que algunos de estos solteros que adoptan sean homosexuales y vivan en pareja: me parece que no hay ningún motivo serio para averiguarlo y rechazar la adopción si aparece que el candidato es homosexual.
Pero debe quedar bien claro que no se trata de crear un nuevo modelo de familia, y de hacer una mala imitación de la familia “normal”, con un padre y una madre, dando la ilusión que los dos tipos de familia son equivalentes, sino de responder de manera pragmática a situaciones de hecho, siempre en beneficio del interés superior del niño.
Finalmente, mi posición sobre la adopción por homosexuales no es nada radical, sino más bien matizada: no me opongo a que, en algunos casos individuales muy específicos, la adopción por homosexuales (solteros o en pareja) pueda constituir una solución pragmática para unos niños; en cambio, se debe mantener el principio según el cual todo niño tiene un padre y una madre, y en consecuencia, si se va a dar en adopción, siempre se dará la preferencia a una pareja homosexual.
Afortunadamente, el desarrollo de la adopción por parejas homosexuales siempre quedará muy limitado por una situación de hecho: en el mundo, el número de candidatos a la adopción es mucho más alto que el número de niños adoptables, lo que les da a las autoridades encargadas de la adopción el poder exorbitante de escoger entre estos numerosos candidatos a quien van a dar un niño. Pienso que se puede confiar en el sentido común de estas autoridades para decidir que es preferible, en el interés del niño, darle un papá y una mamá, que darle dos papás o dos mamás.