Monday 24 December 2018

LA REFORME IMPOSSIBLE DE L'ETAT

Plus le mouvement des gilets jaunes avance, plus je suis convaincu que l'élément explicatif fondamental de cette révolte est le "ras le bol fiscal": les deux phrases que l'on entendait le plus fréquemment sur les ronds points étaient: "où va notre argent?" et "on n'en a pas pour son argent". Bien sûr, par la suite, sont venues se greffer toutes sortes de revendications qui ont maintenant tendance à partir dans tous les sens, depuis la démission de Macron jusqu'au référendum d'initiative citoyenne. Ces revendications qui au départ étaient secondaires occupent maintenant le devant de la scène, suivant la dynamique propre à ce type de mouvement dans lesquels plus on est radical, plus on est écouté, d'où la difficulté actuelle à le terminer. Mais pour moi, il est évident que le niveau de popularité impressionnant qu'il a atteint ne peut être expliqué que par ce ras le bol fiscal: tout le monde ne souhaite pas la révolution, la majorité des français préfèrent la stabilité des institutions, le R.I.C. n'est pas leur préoccupation principale; par contre, tout le monde se pose des questions sur les dépenses de l'état et l'utilisation de nos impôts.

Et nous trouvons là effectivement le grand paradoxe français: alors que les statistiques internationales viennent de nous annoncer que la France est le pays (au moins parmi les pays développés) où les prélèvement obligatoires et les dépenses publiques sont les plus élevés, et bien que ces prélèvements obligatoires ne soient pas suffisants puisque chaque année le budget est en déficit, obligeant l'Etat à s'endetter encore davantage, ce que l'on constate est que les prestations que l'Etat fournit aux citoyens sous la forme de services publics, ne font que se dégrader, et sont souvent de qualité très inférieure à celle que l'on rencontre dans des pays ayant pourtant une fiscalité plus faible.

J'ai déjà eu l'occasion dans d'autres articles de citer de nombreux exemples que j'ai pu observer lors de déplacements dans des pays voisins de la France (Allemagne, Espagne), où certains services publics (en matière de santé, de transport, d'éducation) sont d'une qualité très supérieure à ce que nous constatons chez nous.

Il y a donc là, de façon évidente, la preuve d'un manque flagrant d'efficience dans la façon dont les dépenses de l'Etat sont gérées et les services publics sont administrés. A la limite, on pourrait dire que le problème principal n'est pas le niveau élevé des dépenses publiques (bien que personnellement, je sois convaincu qu'un tel niveau est nocif pour un bon fonctionnement de l'économie en retirant des ressources au secteur privé); mais après tout, si les français expriment collectivement une préférence pour une socialisation complète de dépenses dont certaines (par exemple en matière de protection sociale ou d'éducation) pourraient être à la charge des individus, il est normal que cette préférence se traduise par un niveau élevé de dépenses publiques; mais à condition, comme dit plus haut, que nous en ayons pour notre argent, et donc que ce niveau élevé des dépenses publiques se traduise par un meilleur niveau que dans les autres pays des prestations dont nous bénéficions, ce qui n'est pas le cas.

On  nous dit que le quinquennat de Macron est déjà achevé, et que dans le contexte actuel, il ne pourra désormais mener aucune réforme d'envergure. Pourtant, jamais la réforme de l'Etat n'a été aussi nécessaire et aussi urgente.

C'est pourquoi, en ayant il est vrai une certaine dose d'optimisme, on peut peut-être espérer que le grand "dialogue national" qui va s'ouvrir en début d'année prochaine, soit l'occasion d'organiser un grand débat sur les dépenses de l'Etat pouvant aboutir à une réforme radicale de son mode de fonctionnement.

Les éléments de ce débat pourraient être les suivants:
- le ras le bol fiscal exprimé par une majorité de français est justifié; il est essentiel de procéder à des baisses d’impôts afin de ramener les prélèvements fiscaux en France à un niveau proche de celui constaté chez nos partenaires européens
- une telle diminution de la pression fiscale n'est possible que dans la mesure où l'on parvient à procéder à une véritable diminution des dépenses absolues (et non, comme cela a été le cas jusqu'à présent, à un simple ralentissement de leur rythme de croissance)
- une diminution importante des dépenses publiques ne pourra pas être obtenue par de simples "coups de rabot" sur les prestations sociales, ou une chasse aux gaspillages, qui est toujours utile mais n'ira jamais très loin si l'on ne change pas la logique même de fonctionnement de l'Etat et de sa bureaucratie.

Les moyens pour parvenir à une telle diminution des dépenses publiques sont bien connus; ils ont été mis en oeuvre depuis des années avec succès dans de nombreux pays tels que la Suède, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Grande Bretagne.

La première étape consisterait à définir quels sont les objectifs primordiaux de l'Etat, quels sont les missions qu'il doit impérativement assurer lui-même, et quels sont ceux qui pourraient être soit purement et simplement abandonnés (parce qu'ils ne répondent plus à des besoins réels), ceux qui pourraient être privatisés, ceux qui pourraient être assurés au moyen d'une mis en concurrence entre les services de l'Etat et l'initiative privée, ceux qui seraient mieux assurés au plus près des citoyens par les collectivités locales etc. La littérature administrative fourmille d'exemples de politiques publiques dans lesquelles l'Etat central, les Régions, les départements, les communes, se répartissent les mêmes missions, ce qui entraîne une confusion des responsabilités, une duplication des moyens et une augmentation des coûts.

Un autre exemple très disant de l'énorme complexité de l'Etat et du secteur public en dépendant est ce qui est en train de se passer pour l'exonération de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2000 euros. A priori, une telle décision ne parait pas très difficile à mettre en oeuvre. Pourtant, on nous annonce que cette mesure ne pourra devenir effective que dans 6 mois, en raison de la grande complexité de l'ensemble des caisses de retraite versant celles-ci. N'y a t'il pas là un bon exemple de ce qui pourrait être obtenu en procédant à une rationalisation et une simplification radicale du système? 

Une fois bien défini le périmètre d'intervention de l'Etat et celui des collectivités locales, la deuxième étape devrait consister à confier chacune des missions à des agences indépendantes, qui devraient s'affranchir des règles pesantes de la bureaucratie: il s'agirait d'agences dirigées par un manager, recruté en fonction de ses compétences de gestionnaire, responsable sur les résultats obtenus, et disposant d'une liberté totale pour administrer l'enveloppe globale qui serait attribuée à son agence: cela signifie évidemment liberté de recrutement du personnel (qui ne serait pas constitué de fonctionnaires), liberté des méthodes employées, liberté de répartir les dépenses entre dépenses de personnel, services extérieurs (par le recours à la sous-traitance), investissement etc. , et évaluation permanente des résultats obtenus avec des mécanismes d'intéressement du personnel en fonction de ces résultats.

Il s'agirait en somme, pour reprendre la terminologie consacrée, de "changer l'ADN de l'administration", et de séparer le gouvernail (les fonctions de conception des politiques publiques, confiées à un petit noyau de fonctionnaires travaillant en liaison avec les politiques) des fonctions d'exécution (les agences indépendantes, dans lesquelles les règles de l'administration et de la fonction publique ne s'appliqueraient plus, et qui fonctionneraient selon des méthodes proches de celles du secteur privé).

Il y a là évidemment un projet assez révolutionnaire, devant lequel ont buté jusqu'à présent tous les gouvernements qui se sont succédés. Mais le problème a toujours été que les timides tentatives pour réformer les mode de fonctionnement de l'Etat ont toujours été menées par des hauts fonctionnaires qui, par leur nature et leur formation répugnent à remettre en cause les règles héritées du passé.

Le dialogue qui doit s'ouvrir dans les prochaines semaines, dans lequel l'examen de l'ensemble des dépenses publiques est l'un des thèmes qui doivent être abordés, pourrait être l'occasion de lancer des idées dans le sens que je viens d'indiquer. Bien sûr, je ne me fais pas d'illusions, une réforme complète de l'Etat ne sortira pas toute armée de ces discussions. Mais l'avantage est que pour une fois, les interlocuteurs de l'Etat ne seront pas des syndicalistes idéologisés pour lesquels tout ce qui rappelle le fonctionnement du secteur privé est l'enfer, mais des hommes et des femmes provenant de tous milieux, souvent du secteur privé, et qui peuvent comprendre que si l'on veut que l'Etat cesse d'être le gouffre financier qu'il est devenu, seule une réforme radicale de son mode de fonctionnement y parviendra.


NON, LES GILETS JAUNES NE SONT PAS SYMPAS

Alors que nous venons de dépasser le sixième "samedi noir" marqué par des manifestations multiples, toutes non déclarées et donc non autorisées, et les violences insupportables qui les ont accompagnées, notamment à Paris, je lis avec consternation que selon le dernier sondage, 70% des français continueraient à considérer le mouvement des gilets jaunes comme légitime, et à l'appuyer.

On peut bien sûr considérer que, compte tenu de la multiplicité des revendications, souvent contradictoires, présentées par un mouvement sans organisation interne ni coordination, pratiquement chacun peut, à un moment donné, se trouver en accord avec l'une ou l'autre de ces revendications, appuyer tel ou tel mot d'ordre. Le mouvement, parti au départ d'un rejet de la taxe carbone et de ses conséquences sur le prix de l'essence, a très vite débordé sur l'expression d'un ras le bol fiscal et la revendication d'une hausse du pouvoir d'achat érodé par la fiscalité. Pendant les premières semaines, ces exigences de type économique étaient ce qui dominait, et dans ces conditions, la grande popularité dont a bénéficié le mouvement peut s'expliquer: qui en France ne va pas considérer que la fiscalité est trop élevée, que l'Etat est trop dépensier?

Ce que l'on a plus de mal à comprendre, c'est comment aujourd'hui, après les nombreuses exactions survenues ces dernières semaines, les expressions de haine sociale, souvent de racisme ouvert, les appels au meurtre et à la révolution violente, les attaques contre les permanences et, dans certains cas, les domiciles privés de députés LREM, les gilets jaunes peuvent continuer à se valoir d'une telle popularité.

Il me semble que l'une des raisons en est la grande complaisance dont a fait montre la presse (notamment les chaînes d'information continue) a l'égard de ce mouvement, au lieu de dénoncer franchement et ouvertement ses débordements: il est très rapidement devenu de bon ton, politiquement correct, de lui réserver un accueil favorable, de dénoncer la "souffrance sociale" qu'il reflétait, d'accepter sans examen ses thèses sur la baisse du pouvoir d'achat (alors que rien, dans les statistiques de l'INSEE, ne vient confirmer une telle baisse, au contraire); on condamne avec unanimité des "élites" coupées des réalités sociales que vit le "vrai peuple"; les journalistes, suivis par l'ensemble de la classe politique paralysée de trouille, prennent le plus grand soin à distinguer l'immense majorité des gilets jaunes, qui seraient des gens pacifiques exprimant démocratiquement leurs revendications légitimes, d'une infime minorité de casseurs avec lesquels ils n'ont rien à voir.

Et pourtant, si on écoute les déclarations de nombreux meneurs, il semble clair que l'utilisation de méthodes violentes n'est pas rejetée, au contraire. On nous dit: "si nous n'avions pas utilisé la violence, jamais nous n'aurions obtenu ce que le gouvernement a cédé jusqu'à présent", c'est à dire, selon eux, des miettes (tout de même plus de 10 milliards d'euros, ce qui fait cher la miette); conclusion: si nous voulons obtenir que l'ensemble de nos revendications soient satisfaites, nous devrons continuer à utiliser la violence.

En même si celle-ci n'est le fait que d'une petite minorité, il n'en reste pas moins que l'ensemble du mouvement en porte la responsabilité, en appelant semaine après semaine à poursuivre les manifestations, les blocages d'autoroutes et de ronds-points, alors qu'ils savent parfaitement que ces démonstrations se termineront obligatoirement par des violences, puisque personne ne les contrôle, personne ne sait à l'avance où les manifestations vont se dérouler, il n'y a pas de service d'ordre comme dans les manifestations syndicales. Il est trop facile de dire ensuite "ce n'est pas moi, ce sont des gens qui n'ont rien à voir avec notre mouvement", quand ce n'est pas, comme je l'ai lu, des accusations portées contre la police d'avoir infiltré des "provocateurs" au sein des manifestations.

Le seul homme public qui ait eu le courage de dénoncer le mouvement pour ce qu'il est, c'est l'ancien ministre François LEOTARD (sans doute aussi parce qu'il est retiré de la politique et qu'il n'a rien à craindre des électeurs) qui déclare dans une interview au Point (22/12/2018): "Il faut comprendre un minimum les règles de la démocratie. Bloquer une route, ce n'est pas un délit, c'est un crime. C'est la cour d'assises. Bien sûr, et heureusement, on n'applique pas ces peines, mais on sous-estime ce que cela signifie : c'est une atteinte à la liberté de l'autre. Les Gilets jaunes ne sont pas seuls au monde. Et plus on donnera des choses, plus ils en réclameront, plus il y aura de tensions. Le courage politique, c'est de dire stop, on n'a plus les moyens". Et plus loin: "La colère, oui, la haine non. Le président de la République n'a pas parlé de cela dans son allocution. Il aurait dû dire : « Discutons tant qu'on veut, débattons, disputons-nous, mais pas de haine. » Car elle est en train de naître. Et à chaque fois que la haine est née dans notre pays, ça a mal fini."

Alors non, les Gilets Jaunes, contrairement à ce qu'on nous affirme à longueur de journée, ne sont pas sympas, ne sont pas "tendance"; ils fomentent dans notre pays un climat de haine et de violence, ils refusent les règles les plus élémentaires de la démocratie et du débat civilisé; ils ne sont pas la France, ou s'ils le sont ils représentent les aspects les plus détestables de celle-ci: la France des tricoteuses de la Révolution, la France rancie, refermée, xénophobe, la France de tous les extrêmes, et non la France des Lumières.


Wednesday 19 December 2018

LE R.I.C.: une fausse bonne idée

Depuis quelques jours, la presse, reprenant servilement le mot d'ordre lancé par une partie (très certainement minoritaire au départ) des gilets jaunes, n'a plus à la bouche que le Référendum d'Initiative Citoyenne (R.I.C.), comme si c'était l'outil qui va, par un coup de baguette magique, régler l'ensemble des problèmes de notre pays. A tel point que notre premier ministre Edouard Philippe (qui marche en ce moment sur des œufs et ne veut surtout pas aller à l'encontre de ce qui parait être l'opinion dominante, a fini par admettre que c'était peut-être une bonne idée, qui en tout cas devrait être approfondie lors du "grand dialogue citoyen" qui parait-il va s'ouvrir prochainement.

Et effectivement, quoi de plus démocratique que de donner la parole au peuple souverain, de lui permettre non seulement d'exprimer ses opinions mais même de prendre des décisions s'imposant aux gouvernants, et cela dans les domaines les plus variés, y compris, selon ce qui est proposé actuellement, en matière constitutionnelle ou au sujet de traités internationaux?

L'exemple souvent cité est celui de la Suisse, où effectivement la formule du référendum d'initiative populaire est largement utilisée, avec toutefois des différences sensibles par rapport à ce qui est proposé en France: par exemple, ces "votations" ne permettent pas de révoquer un élu, ni de proposer une nouvelle loi, mais seulement d'annuler une loi existante.

Mais surtout, l'immense différence entre nos deux pays est qu'en Suisse, il n'y a pas comme en France un système politique classique, avec majorité et opposition, mais ce que les constitutionnalistes appellent un régime d'assemblée, dans lequel l'exécutif est un organe collectif de 7 membres qui représente non pas le parti ou la coalition majoritaire au Parlement, mais l'ensemble des forces politiques présentes au sein de celui-ci: imaginons un gouvernement dans lequel seraient représentés le RN, les Républicains, la REM et les Insoumis, avec en outre un dosage savant visant à assurer une représentation équitable de la diversité linguistique et religieuse du pays! Il s'agit donc d'un système qui oblige pratiquement les forces politiques du pays à adopter non pas un comportement de lutte partisane et d'opposition systématique, mais au contraire de collaboration, de négociation, de recherche du compromis et du consensus.

Cet esprit de compromis imprègne toute la vie politique suisse, y compris dans la pratique des référendums:  les questions qui y sont posées portent essentiellement sur des aspects très terre-à-terre, de la vie de tous les jours, et reflètent le consensus profond de l'ensemble de la société sur l'organisation générale de la société; on est bien loin des conflits de type idéologique qui font les délices de la vie politique française. D'ailleurs les réponses données aux questions posées démontrent la grande modération de l'électorat suisse, sa grande maturité notamment en matière économique, et son refus des solutions de type populiste: c'est ainsi qu'en 2014, les électeurs suisses ont rejeté à une large majorité (seulement 23% de oui) la fixation d'un salaire minimum élevé, conscients des répercussions qu'aurait eu une telle augmentation sur l'emploi.

Imagine t'on quelle serait la réponse de l'électorat français à une telle réponse? Peut-on croire une seule seconde que la rationalité économique pourrait l'emporter, dans le climat de haine des riches et des "gros", de lutte des classes attisée par les partis extrémistes, qui prévaut dans notre pays? Quelle serait par exemple la réponse à un référendum d'initiative populaire proposant le rétablissement de la peine de mort survenant à la suite d'un assassinat particulièrement horrible d'enfant? On peut parier sans beaucoup de risque que la réponse serait oui.

Notre pays a vécu jusqu'à présent en respectant les règles de la démocratie représentative, qui a permis l'instauration d'un régime libéral, respectueux des droits des minorités; l'instauration d'une démocratie plébiscitaire, dont le meilleur instrument serait le référendum d'initiative populaire, signifierait la dictature de la majorité, soumise aux pires excès du populisme. 

Cela ne signifie pas que l'introduction de mécanismes de démocratie directe, notamment au niveau local, pour consulter la population sur des décisions concrètes, par exemple d'aménagement du territoire, soit inutile; les possibilités d'organiser la consultation et la participation des citoyens aux décisions collectives, notamment grâce aux ordinateurs, sont multiples et peuvent être expérimentées avec profit. Mais de grâce, évitons d'accroître le climat de pré-guerre civile que nous connaissons actuellement en ouvrant la boite de Pandore de ce R.I.C. qui est la porte ouverte à toutes les aventures.


Monday 17 December 2018

les gilets jaunes noyautés par les Insoumis

Plus le mouvement des gilets jaunes avance, plus sa politisation augmente, et les revendications sur la fiscalité et le pouvoir d'achat sont substituées par celles portant sur le renversement du pouvoir en place et la réforme des institutions: en ce sens, Mélenchon a bien raison de dire que 80% du programme des Insoumis se retrouve chez les gilets jaunes: la réalité est qu'à l'heure où j’écris, l'immense majorité des irréductibles, de ceux qui affirment que les propositions faites il y a une semaine par Macron ne répondent pas à leurs revendications et qui appellent à poursuivre le mouvement, sont des Insoumis, soit militants, soit au minimum sympathisants.

De façon évidente, le mouvement des gilets jaunes a eu, depuis ses débuts, une forte tendance populiste, avec des revendications fusant dans toutes les directions et qui, si elles étaient toutes satisfaites, conduiraient l'économie française à la ruine. Dés le début, les sondages effectués sur les préférence politiques des manifestants montraient que, s'il est vrai qu'une partie importante d'entre eux rejetait tous les partis politiques quels qu'ils soient, il n'en restait pas moins que plus de 50% d'entre eux admettaient se reconnaître dans les positions du Rassemblement National et des Insoumis.

Cependant, plus le temps est passé, plus le Rassemblement National a semblé prendre une position en retrait par rapport à celle des Insoumis; ses sympathisants, dont les revendications portaient beaucoup plus sur les aspects fiscaux et de pouvoir d'achat que sur les aspects institutionnels, ont vu celles-ci en grande partie satisfaites; beaucoup d'entre eux font partie d'une petite classe moyenne, de commerçants et d'artisans, et n'ont pas le souhait de "tout casser" et de mettre l'économie en danger. 

C'est pourquoi, l'infime minorité des "jusqu'au boutistes" qui continuent à manifester et expriment le désir de bloquer le pays, se recrute maintenant beaucoup plus du côté de l'extrême gauche que de celui de l'extrême droite; d'ailleurs le seul parti qui continue à l'heure actuelle à jeter de l'huile sur le feu du conflit, en encourageant comme il l'a fait la semaine dernière la poursuite des manifestations à Paris, est bien celui de Jean-Luc Mélenchon.

Et il est vrai que l'un des principaux points du programme présidentiel de celui-ci était la fondation d'une "6ème République", avec certains éléments qui rappellent de façon troublante les principales revendications de ce qui subsiste des gilets jaunes: multiplication des référendums d'initiative citoyenne (R.I.C.), afin de "donner la parole au peuple", instauration du mandat impératif (c'est à dire abrogation du système représentatif actuel, pour le remplacer par un système dans lequel les élus doivent mettre en oeuvre les instructions qu'ils reçoivent de leurs électeurs, et peuvent être révoqués à tout moment si ceux-ci ne sont pas satisfaits de la manière dont leur élu met en oeuvre ces instructions)... Ce copié-collé du programme institutionnel des Insoumis montre bien combien les derniers gilets jaunes qui actuellement prétendent poursuivre le mouvement sont noyautés par les Insoumis.

En réalité, Jean-Luc Mélenchon, qui n'a jamais admis sa défaite au 1er tour des présidentielles, et qui depuis lors n'a cessé de mettre en cause la légitimité du gouvernement actuel, montre bien son vrai visage, qui reste emprunt des méthodes complotistes du trotskisme de sa jeunesse: ce que les urnes ne lui ont pas donné en avril 2017, la rue le lui donnera. Il suffit de rendre le pays ingouvernable, en multipliant les appels à la haine (voir la lettre ouverte de François Ruffin à Emmanuel Macron: "Vous êtes haï avant même d'avoir mis les pieds à l'Elysée") visant à créer dans notre pays un climat de guerre civile.

Alors non, les gilets jaunes ne sont pas la France, et encore moins ceux qui brandissent des pancartes réclamant le R.I.C., défilent aux cris de "Macron démission", et profèrent des menaces de mort à l'égard de leurs opposants. L'Etat n'a pas à s'agenouiller devant une poignée de factieux, et trouver brusquement, comme vient de le dire notre premier ministre, que finalement, le R.I.C. n'est pas une mauvaise idée. 

Ce qui, à un certain moment, a rendu le mouvement des gilets jaunes populaires, avec un niveau d'approbation qui approchait les 80%,  c'est incontestablement l'expression d'un ras-le-bol fiscal, ce sont les phrases que l"on entendait au début: "où va notre argent?" ou "on n'en a pas pour son argent". Mais je suis convaincu que l'immense majorité du peuple français n'est pas prêt à accompagner les "gilets jaunes insoumis" dans leur dérive complotiste et leur approbation de la haine et de la violence comme moyen de lutte politique.


Thursday 22 November 2018

Les gilets jaunes justifiés par les mensonges du gouvernement?

L'un des commentateurs de mon article précédent, que je remercie pour sa contribution, me fait remarquer qu'à ses yeux, le principal argument qui justifie l'action des gilets jaunes est le fait que le gouvernement aurait menti en prétendant que la nouvelle taxe sur les carburants allait servir à financer la transition énergétique, alors qu'en réalité à peine 1/4 de son montant serait utilisé à cette fin.

Je ne dispose pas de tous les éléments d'information pour savoir quelle utilisation le gouvernement va faire du produit de la taxe carbone, pour une raison simple: en dehors de certaines "taxes affectées" (c'est à dire créées pour financer certaines dépenses spécifiques), la grande majorité des impôts perçus par l'Etat (dont la taxe carbone) sont versés au Budget général, c'est à dire dans un immense "pot commun" permettant à l'Etat de financer l'ensemble de ses dépenses, dont celles concernant la transition énergétique. Il n'y a donc aucune transparence, et seuls quelques spécialistes des questions budgétaires sont capables de dire avec certitude quel est le montant des dépenses de l'Etat (provenant de différents ministères) affectées directement ou indirectement à la transition énergétique.

Il est certain que cette situation arrange bien nos gouvernants, et dans la situation de quasi faillite que connait l'Etat de façon chronique, il n'est effectivement pas difficile d'imaginer que leur préoccupation principale en établissant la taxe carbone est de se procurer des ressources additionnelles pour éviter un dérapage du déficit budgétaire. Et bien entendu, ce manque de transparence dans l'utilisation des deniers publics ne fait qu'alimenter la méfiance et la fracture de plus en plus profonde entre gouvernants et gouvernés.

Ceci dit, l'argument de mon interlocuteur ne contredit pas les miens, bien au contraire: il ne fait que renforcer ma conviction que c'est le niveau excessif de la dépense publique (globalement, je paie trop d'impôts) et la mauvaise gestion de l'Etat (je ne vois pas à quoi servent mes impôts, je n'en ai pas pour mon argent)  qui amènent l'Etat a faire flèche de tout bois en se procurant des ressources par tous les moyens et provoquent la situation de ras le bol fiscal que nous connaissons.

Donc, oui c'est probablement vrai, l'Etat nous ment en prétendant que la taxe carbone sert à financer la transition énergétique. Mais c'est parce que l'Etat est un mauvais gestionnaire, incapable de contrôler la dépense publique, de définir ses missions essentielles et d'éliminer celles qui ne le sont pas, qu'il en est réduit à de tels expédients pour survivre.

Si l'Etat était capable de justifier de l'utilisation efficiente de chaque centime qu'il dépense, s'il cessait d'être ce monstre bureaucratique qu'il est devenu, se mêlant de tout sans rendre compte de rien, nous n'aurions pas, comme citoyens, une telle méfiance chaque fois qu'il nous demande une contribution nouvelle.




Wednesday 21 November 2018

RAS LE BOL FISCAL ET DÉPENSE PUBLIQUE

Le mouvement des gilets jaunes, né au départ comme protestation contre la hausse de la fiscalité des carburants, est en train de se transformer en une espèce de "jacquerie" assez informelle contre le niveau jugé excessif de la fiscalité et des prélèvements obligatoires, au nom de la défense du pouvoir d'achat. Des rapprochements sont ainsi faits avec le mouvement poujadiste des années 50, qui avait ébranlé les institutions de la 4ème République et participé à sa chute en 1958.

On peut bien sûr discuter sur la réalité de cette perception d'une baisse du pouvoir d'achat, alors que les statistiques de l'INSEE semblent indiquer le contraire; on peut également considérer que l'amélioration du pouvoir d'achat est beaucoup plus à rechercher grâce à une croissance robuste  permettant à l'économie de se rapprocher du plein emploi, et aux entreprises d'augmenter les salaires. Il n'en reste pas moins que nous voyons apparaître un phénomène intéressant: alors que traditionnellement les français croient que plus l'Etat dépense, mieux c'est pour l'économie et le pouvoir d'achat (quitte pour cela à s'endetter ou à augmenter les impôts), il semble qu'enfin ils prennent conscience de ce que cette augmentation permanente des dépenses et des prélèvements fiscaux a atteint ses limites.

Bien sûr, beaucoup continuent à penser, comme le disait ironiquement Macron il y a quelques jours,  et comme le réclament les Insoumis, que l'on peut à la fois réclamer davantage de fonctionnaires, davantage de prestations sociales, et en même temps payer moins d'impôts. Mais il me semble malgré tout qu'un certain bon sens populaire permet à un nombre croissant de personnes de comprendre qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Il devrait être évident pour tout le monde que, si le niveau des prélèvements obligatoires est trop élevé et devient insupportable, la raison en est le montant trop élevé de la dépense publique. Or tous les gouvernements qui se sont succédé en France depuis au moins 30 ans ont fini par laisser filer cette dépense dans une croissance ininterrompue: pour certains, il s'agissait d'une croissance assumée pour des motifs idéologiques; pour d'autres au contraire, elle survenait en dépit d'un discours annonçant le contraire.

Le gouvernement Macron s'inscrit dans cette dernière lignée, puisque dans son programme, que jusqu'à présent il a scrupuleusement respecté, il a promis une diminution de plusieurs points de PIB de la dépense publique. Mais jusqu'à présent, il faut bien reconnaître que les résultats obtenus sont faibles et peu satisfaisants. Lorsqu'on nous annonce une diminution des dépenses publiques, il s'agit en réalité au mieux d'une diminution de leur rythme d'augmentation!

Or le gouvernement ne dispose en l'état d'aucune marge de manœuvre: rien ne pourra être fait pour réduire le niveau des prélèvements obligatoires, dont tout montre qu'il est devenu insupportable aux français, tant que nous ne parviendrons pas à une diminution réelle et substantielle des dépenses publiques.

Ce devrait être là le chantier prioritaire du gouvernement actuel; en réalité, cela aurait dû l'être dés sa prise de possession, il y maintenant un an et demi. Mais les efforts entrepris jusqu'à présent ne sont pas à la mesure du problème.

J'entendais l'autre soir sur C dans l'air que de toutes façons il est trop tard: une fois l'état de grâce passé, un gouvernement avec 25% de popularité et une conjoncture économique de plus en plus incertaine, ne pourrait plus entreprendre de grandes réformes, et devrait se contenter de gérer les affaires courantes.

Je pense au contraire que le moment est propice pour entreprendre enfin cette grande réforme de l'Etat sans laquelle aucun redressement économique de la France ne sera possible: mais à cela il y une condition: que le gouvernement soit capable de faire de cette réforme un grand dessein national, à la réaliser non pas CONTRE les français, mais en les convainquant que la situation actuelle est devenue insoutenable.

On ne peut pas admettre qu'un pays soit à la fois: l'un de ceux qui ont les prélèvements obligatoires les plus élevés, mais en même temps l'un des plus endettés (ce qui signifie que ces prélèvements sont insuffisants), et enfin, un pays dans lequel la qualité des services publics ne fait que se dégrader.

Tout cela révèle une inefficience prodigieuse, qui démontre que c'est toute la gestion et l'organisation de l'appareil de l'Etat, de ses services publics et de son système de protection sociale qui doivent être remises en cause. A la limite, le principal problème n'est pas que l'Etat dépense trop, mais que les français n'en ont pas pour leur argent, et qu'ils ne reçoivent pas de l'Etat ce qu'ils seraient en droit d'en attendre compte tenu de tout ce qu'ils lui donnent.

Cette réforme ne se fera pas en donnant à l'aveuglette des coups de rabot dans la dépense publique, ce qui ne peut avoir pour résultat que la dégradation de ce qui existe, mais d'abord en procédant à un véritable réexamen de ce que sont les missions de l'Etat, de quelles sont ses priorités, et quelles sont les activités qu'il pourrait abandonner, sous traiter ou laisser au secteur privé; puis en réalisant une réforme complète du mode de fonctionnement des services et missions qu'il décidera de conserver.

Et surtout, une telle réforme ne pourra pas se faire, comme cela a été trop souvent le cas par le passé, de façon honteuse et cachée, comme si on avait peur de mécontenter les différentes clientèles dépendant des deniers de l'Etat; mais au contraire en y associant tous les français, à commencer par les travailleurs du secteur public, et en les convainquant que c'est toute la collectivité nationale qui en bénéficiera




Friday 16 November 2018

LES TRAVAUX CONTINUENT!

J'ai parlé la semaine dernière du véritable massacre de la place Jules Joffrin auquel se sont livrées les autorités municipales, sans aucun bénéfice tangible pour les riverains.

Mais l'action anti-voiture de notre maire ne s'arrête pas là; toute personne qui circule actuellement dans Paris peut constater la multiplication des rues, grandes et petites, fermées et défoncées pendant que s'y réalisent des travaux dont on a du mal à comprendre l'utilité.

Si j'en juge par ce qui se passe dans le quartier Jules Joffrin (par exemple, rue Versigny, rue Joseph Dijon, rue Hermel et Ramey), le but de ces travaux est d'élargir les trottoirs, réduire la largeur de la chaussée et surtout diminuer drastiquement les espaces sur lesquels le stationnement des voitures est possible.

Il est certain que ces travaux sont parfaitement cohérents avec la politique générale de la mairie consistant à décourager les parisiens d'utiliser leur voiture pour recourir à des moyens de transport moins polluants. On peut cependant se demander si la méthode employée est la plus économique et surtout la plus efficace.

Tous ces travaux ont un coût; je n'ose imaginer à combien va se chiffrer l'addition globale, puisque les quelque exemples que je viens de citer ne représentent qu'une part infime de ce qui est en cours de réalisation dans tous les quartiers de Paris.

On peut se demander si tout cet argent n'aurait pas été mieux investi s'il avait été consacré à l'amélioration des transports en commun; j'ai signalé dans un article antérieur combien le métro parisien est déficient, comparé à celui d'autres grandes villes européennes (et même de pays du tiers monde: voir le métro de Delhi), notamment en ce qui concerne l'accès aux personnes handicapées ou à mobilité réduite: faible nombre d'escaliers mécaniques, souvent en panne, absence quasi totale d'ascenseurs... Sans même parler des handicapés, si vous êtes une personne âgée (de plus en plus nombreuses à Paris) ou simplement un touriste qui vient de débarquer dans une gare parisienne avec une valise de 20 kilos, ce n'est pas évident d'utiliser le métro.

Par ailleurs, la lenteur avec laquelle sont effectués les travaux de rénovation du métro est proprement désespérante: depuis plusieurs années, les usagers de la ligne 4 voient régulièrement certaines stations fermées pendant plusieurs mois pour travaux; on pourrait imaginer qu'après trois mois de fermeture, il nous sera offert une station flambant neuve. Il n'en est rien, les stations théoriquement "rénovées" sont restituées aux usagers dans un état pire qu'avant les travaux, ce qui semble indiquer qu'une deuxième étape sera nécessaire pour achever ceux-ci; à ce rythme, cette seule ligne risque peu d'être achevée avant une vingtaine d'années.

Il y ainsi un contraste frappant entre la pauvreté des moyens consacrés à l'amélioration des transports en commun et la célérité avec laquelle les rues de Paris sont défoncées. On assiste une fois de plus, dans la politique de mobilité menée par notre maire, au triomphe de "l'écologie punitive" aux dépens de l'écologie positive: on commence par punir ceux qui ont encore le mauvais goût d'utiliser leur voiture, au lieu de leur donner des raisons de préférer d'autres moyens de transport. 

L'efficacité d'une telle politique est plus que douteuse: Madame le Maire, vous pouvez rendre la vie impossible aux automobilistes (et à tous les parisiens qui subissent les nuisances des travaux, puis des embouteillages croissants résultant de ceux-ci), mais vous ne les convaincrez pas d'abandonner leur voiture si vous ne leur offrez pas des alternatives attractives.




Thursday 8 November 2018

UN PARISIEN INDIGNÉ: HIDALGO CONTINUE SES MÉFAITS!

Comme tout parisien, j'ai pu constater la multiplication ces derniers mois de chantiers dans tous les quartiers, de rues défoncées, certaines fermées pour de longues périodes, sans que la justification de ces travaux paraisse très évidente.

C'est le cas pour un coin de Paris que j'aime particulièrement, puisque j'y vis: il s'agit de la Place Jules Joffrin, qui s'étend entre la Mairie du 18ème et l'église Notre Dame de Clignancourt: un endroit qui est (qui était?) particulièrement charmant, avant que notre maire décide d'y mettre la main et d'y exercer son idéologie aveuglement anti-voiture.

Cette place n'avait aux yeux de nos planificateurs urbains qu'un seul défaut: on y avait aménagé en bordure du trottoir, un renfoncement qui rognait une largeur d'environ 2 mètres, ce qui permettait aux autobus (lignes 31 et 60) de s'y garer pour décharger et prendre des voyageurs sans perturber la circulation intense de la rue Ordener.

Cela constituait une insulte insupportable aux yeux de notre maire, qui considère que tout doit être fait pour perturber le trafic: face à ce défi, la solution (idéologique) s'imposait: déplacer l'arrêt quelques mètres plus loin, là où la rue Ordener est bien étroite et où les autobus ne peuvent s'arrêter qu'en bloquant totalement la circulation: désormais, le croisement des rue Ordener et du Mont-Cenis est un enfer!

Cela permettait du même coup de restituer aux piétons, qui n'en demandaient pas tant, les 2 mètres de trottoirs qu'utilisaient les autobus pour s'arrêter; cela a entraîné des travaux qui ont duré plus de deux mois, consistant à défoncer totalement la place Jules Joffrin; les palissades autour de ces travaux portant des affiches nous annonçant un "embellissement" de la place, j'imaginais une transformation complète, peut-être des arbres ou des massifs de fleurs, pourquoi pas un kiosque à musique; mais non, tout ce que nous voyons actuellement, c'est une étendue sans grâce d'asphalte noir.

Je veux bien reconnaître que la politique visant à limiter la circulation automobile dans Paris intra muros a une certaine logique et une certaine cohérence. Mais de là à créer DÉLIBÉRÉMENT des embouteillages, cause d'énervement et de pollution (bruit, gaz d'échappement), on peut penser qu'il y a de la part de Mme Hidalgo un certain acharnement qui passe toute mesure.

Et bien entendu, tous ces travaux parfaitement inutiles qui défigurent actuellement Paris pour satisfaire le sectarisme de l'administration municipale coûtent fort cher et sont financés par nos impôts; comme l'a été la mise au rebut d'un système de Vélib dont les parisiens étaient généralement satisfaits pour le remplacer par un nouveau système qui est un désastre; comme l'a été la suppression du système d'Autolib, décidée d'un trait de plume et sans concertation: autant de décisions qui nuisent à la qualité de vie des parisiens, et qui exposent la municipalité à de longues batailles légales contre les prestataires de ces services, et à d'éventuelles condamnations à de lourdes indemnisations.

Madame Hidalgo: arrêtez de décider seule ce qui est bon pour les parisiens, arrêtez de défigurer notre ville et de la rendre invivable!